| DIFFORMITÉ, subst. fém. A.− [En parlant du corps hum. ou de parties du corps hum.] Malformation extérieure très apparente qui transforme les proportions naturelles. Une difformité choquante et monstrueuse, difformité de visage et de corps; corriger certaines difformités physiques. Des femmes extraordinaires par leur beauté, leurs talents, leurs vices ou leurs difformités (France, Révolte anges,1914, p. 362).Sa pénible difformité ne repoussait pas trop mon amour (Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 179). − P. ext. [En parlant de choses] Déformation, malformation. Il m'apprit à dissimuler la difformité des objets par la manière de les éclairer (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 261). B.− P. métaph. ou au fig. Anomalie, déformation de type intellectuel et moral. Méchanceté et difformité de l'âme; difformités morales et mentales; l'Ancien Régime dans toute sa difformité. La cachotterie est une difformité semblable du sens du secret (Mounier, Traité caract.,1946, p. 479).Les difformités des revendications présentées par les électeurs locaux (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 496). Prononc. et Orth. : [difɔ
ʀmite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xives. (Pierre Bersuire, trad. de Tite Live [BN 20312 ter], fol. 35 ds Littré). Empr. au lat. médiév.difformitas, -atis (ca 1250 ds Latham) issu par changement de préf. du class. deformitas « difformité, laideur » (d'où l'empr. defformeteit xives. Ps. Metz, cxxxviii, 15, éd. F. Bonnardot, p. 385). Fréq. abs. littér. : 141. |