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DÉVOILEMENT, subst. masc.
A.− [Correspond à dévoiler A] Action de dévoiler. Le dévoilement d'une statue (Ac.1932).
B.− Au fig. [Correspond à dévoiler B]
1. Action de mettre à nu, de révéler ce qui était caché, dissimulé. Le dévoilement de l'état d'âme du trio naturaliste (Goncourt, Journal,1893, p. 474).
2. Fait pour une personne ou pour une chose de se dévoiler, de se rendre accessible à l'intelligence ou au cœur. Dévoilement de la beauté divine qui ravit l'âme (E. de Guérin, Journal,1838, p. 216).Le brusque dévoilement des abîmes de l'être (Béguin, Âme romant.,1939, p. 359).
− PHILOS. Acte simple constituant la fin du processus de la connaissance, que celui-ci soit conçu comme rationnel et déductif ou comme intuitif (d'apr. Legrand 1972). Dans la connaissance d'un objet transcendant, il y a dévoilement de l'objet, et l'objet dévoilé peut nous décevoir ou nous étonner. Mais dans le dévoilement réflexif, il y a position d'un être qui était déjà dévoilement dans son être (Sartre, Être et Néant,1943, p. 202).
Prononc. et Orth. : [devwalmɑ ̃]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1609 « découvrir ce qui était voilé » (J. Gaultier ds Delb. Rec. d'apr. DG : desvoilement des nonnains); 2. 1640 « action de révéler ce qui était caché » (Oudin, Trésor des deux lang. espagnolle et françoise, Paris). Dér. du rad. de dévoiler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 10.