| DÉVALUER, verbe trans. A.− [En parlant de la valeur d'une monnaie] Procéder à sa dévaluation : 1. Pour reconstruire, ensuite, tout ce qui avait été détruit, pensionner les mutilés, les veuves, les orphelins, régler d'innombrables commandes de guerre, on avait dû continuellement emprunter, dévaluer la monnaie, renoncer aux dépenses de modernisation.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 235. B.− Au fig. Faire perdre de sa valeur à quelque chose, de son crédit à quelqu'un : 2. Le capital professionnel que possédait l'ouvrier qualifié est ainsi dévalué.
Reynaud, Les Syndicats en France,1963, p. 23. − Emploi pronom. à sens passif. Perdre de sa valeur : 3. Une autre conséquence de la rapidité avec laquelle tout se transforme est l'usure accélérée des connaissances; dans ce domaine aussi tout se dévalue très vite...
Berger, L'Homme mod. et son éducation,1962, p. 118. Rem. On rencontre ds la docum. dévaluée, ée, part. passé en fonction adj. Qui a subi une dévaluation. Monnaies dévaluées. Tous ses plans d'avenir étaient détruits. Sa pension ne lui fut plus versée qu'en partie, et en billets de banque dévalués (Rolland, Beeth., t. 1, 1928, p. 38). Prononc. : [devalɥe], (je) dévalue [devaly]. Étymol. et Hist. 1928 dévalué (Rolland, loc. cit.); 1941 dévaluer (Aymé, Travelingue, p. 254). Formé d'apr. évaluer* avec préf. dé-* (l'angl. devalue « diminuer la valeur de » n'est pas attesté av. 1918 ds NED Suppl.). Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. |