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DÉSUNION, subst. fém.
Action de désunir, de se désunir; état de ce qui est désuni.
A.− [En parlant de choses unies, jointes] :
1. Tous les corps physiques quelconques (...) sont assujettis (...); à contracter, les uns avec les autres, différentes sortes d'union, de combinaison ou d'agrégation; à éprouver ensuite des changements infiniment variés, tels que des désunions complètes ou incomplètes avec leurs autres composans, des séparations d'avec leurs agrégés, etc. Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 360.
− P. ext. Séparation, disjonction. La désunion de la Norvège et de la Suède date de 1906 (Lexis1975).
B.− Au fig. [En parlant surtout de pers.] Désaccord, mésintelligence. Désunion des esprits, des cœurs; jeter, mettre la désunion dans une famille. Synon. division, mésentente.Les belles-mères qui attisent instinctivement la désunion conjugale (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 186):
2. On a, tout à l'heure, parfaitement bien rappelé comment la politique des tergiversations et de méfiance menée entre Paris et Moscou dans l'intervalle des deux guerres et leur désunion au moment décisif furent à la base du retour de la Wehrmacht sur le Rhin, de l'Anschluss, de l'asservissement de la Tchécoslovaquie, de l'écrasement de la Pologne..., De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 385.
Prononc. et Orth. : [dezynjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1479 (Lettres de Louis XI ds Bartzsch). Dér. de désunir* d'apr. union*. Fréq. abs. littér. : 48.