| DÉSOBSTRUER, verbe trans. Débarrasser de ce qui obstrue, de ce qui bouche. Désobstruer un canal, un passage, une rue, un tuyau. (Quasi-)synon. déboucher, dégager, désencombrer.Assainir quelques quartiers, (...) désobstruer quelques égouts, (...) accomplir un bien public (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 967).Enfin, le terrain devrait être égalisé d'un bout à l'autre, et la porte Saint-Denis désobstruée (Balzac,
Œuvres div.,t. 3, 1850, p. 613).Fenêtres, désobstruées de leurs fermetures en planches (Gautier, Fracasse,1863, p. 490).♦ P. anal., emploi pronom. à sens passif. La gorge d'Elzélina, cependant, se désobstruait (Arnoux, Roi,1956, p. 259). − Spéc., MÉD. ,,Débarrasser un canal ou un vaisseau des sécrétions ou des caillots qui l'encombrent`` (Lar. Méd. t. 1 1971). Rem. Ac. 1798-1878 et la plupart des dict. gén. attestent a) Désobstruant, ante, adj., méd. [En parlant de remèdes] Propre à désobstruer. Emploi subst. Ce remède est un bon désobstruant (Ac. 1798-1878). b) Désobstructif, ive, adj. Synon. de désobstruant. Prononc. et Orth. : [dezɔb̭stʀue]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1734 (d'apr. FEW t. 7, p. 291 a); 1778 (Tissot, Traité des nerfs, IV, 360 ds DG). Dér. de obstruer*; préf. dé(s)-* peut-être d'apr. l'angl. to deobstruct, to disobstruct, terme de méd., dès le xviies. ds NED. Fréq. abs. littér. : 5. DÉR. Désobstruction, subst. fém.Action de désobstruer, son résultat. La désobstruction d'une route coupée par un glissement de terrain (Lar. Lang. fr.).Spéc., méd. Action de mettre fin à l'obstruction (d'un organe); état d'un organe désobstrué. L'épididymite subit pendant 3 à 5 jours une période d'accroissement, (...) à laquelle fait suite une période de déclin qui répond à la désobstruction de l'orifice du canal éjaculateur (G.-H. Roger dsNouv. Traité Méd.,fasc. 6, 1925, p. 24).− [dezɔbstʀyksjɔ
̃]. − 1reattest. 1832 (Raymond); de obstruction*, préf. dé(s)-*. BBG. − Barbier (P.). On the origin and history of three French words. In : [Mél. Richtie (R.L.G.)]. Cambridge, 1949, pp. 9-23. |