| DÉSOBLIGEANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. fém. I.− Part. prés. de désobliger*. II.− Adj. [En parlant d'une pers. ou d'une attitude] Qui désoblige. Synon. blessant, désagréable.Il [Deschartres] a toujours été rude et désobligeant pour les êtres qu'il chérissait (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 255): Il y a des gens qui ont la spécialité du mot déplaisant, de l'observation désagréable, de l'insinuation désobligeante, de la grossièreté gratuite : ce sont les planteurs d'épines.
Amiel, Journal intime,1866, p. 94. SYNT. Réflexion, remarque désobligeante; bruits, commentaires, propos désobligeants; allusions, paroles désobligeantes. III.− Emploi subst. (p. ell. de voiture), vx. Désobligeante. Voiture étroite à deux places et assez incommode. Votre cabriolet est-il haut monté? Est-il si étroit qu'il puisse prendre le nom de désobligeante? (L'Observateur des modes,10 juin 1822, p. 254). Rem. Attesté notamment ds Ac. 1835, 1878, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892 et DG. Prononc. et Orth. : [dezɔbliʒ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 207. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 84, b) 134; xxes. : a) 530, b) 416. DÉR. Désobligeamment, adv.,rare. D'une manière désobligeante. Je regrette un peu que vous ayez maintenu ce titre : « Les deux patries », qui risque de donner le change et de tromper le lecteur, bien désobligeamment pour ma pensée... (Gide, Journal,1916, p. 574).− [dezɔbliʒamɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1878. − 1reattest. 1688 (Miège); de désobligeant, suff. -(am)ment2*. |