| DÉSAVANTAGER, verbe trans. Faire subir (à quelqu'un ou à une valeur humaine) un désavantage, le mettre en état d'infériorité : Il n'est pas malséant non plus, s'il leur [à la parole et au visage] arrive de parler vrai, qu'ils aient l'air de parler faux. Cela donne à la vérité cet aspect équivoque qui la désavantage le moins vis-à-vis de l'hypocrisie...
Giraudoux, Ondine,1939, p. 114. − DR. [Dans un partage, un testament] Priver un héritier d'une partie de son héritage en faveur d'un autre. Disposition qui désavantage un héritier. Anton. avantager.La terreur d'être « désavantagés » leur a fait choisir ce parti comique de partager les services complets de linge damassé et de verrerie (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 262). Rem. Absent de l'Ac. 1798-1878, admis ds Ac. 1932, avec le sens juridique. Prononc. et Orth. : [dezavɑ
̃taʒe], (je) désavantage [dezavɑ
̃ta:ʒ]. Ds Ac. 1694 puis 1932. Étymol. et Hist. 1507 « traiter quelqu'un d'une manière qui lui porte préjudice » (G. Cretin, Chiens et oiseaux ds DG); en partic. 1669 « frustrer d'une partie d'un héritage » (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr.). Dér. de désavantage*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. |