| DÉSAPPROUVER, verbe trans. Ne pas approuver, porter un jugement défavorable sur quelque chose ou sur quelqu'un. Quasi-synon. Blâmer, réprouver.Désapprouver un mariage. Tout le monde désapprouve sa conduite (Ac.1798-1932) :1. Je n'ai cessé, du reste, d'être fort divisé avec moi-même quand il s'agit de cet ouvrage : je désapprouve le livre et aime l'auteur et ai quelquefois de la peine à me retrouver dans des sentiments si contraires. Ce que je désapprouve du reste dans le livre, je vous l'ai déjà dit, ce n'est pas la façon, tant s'en faut, c'est la tendance que je crois dangereuse.
Tocqueville, Correspondance[avec Gobineau], 1856, p. 245. 2. ... je désapprouve absolument et je rétracte tout ce que l'Église, notre Sainte Mère, blâmerait et condamnerait dans mes enseignements, mes écrits et mes actes.
Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 331. − Désapprouver que + subj. (rare).Philippe de Novare désapprouvait qu'on instruisît les femmes (Faral, Vie St Louis,1942, p. 137). − Désapprouver de + inf. (vieilli).Angélina désapprouvait qui que ce soit de s'enivrer (Guèvremont, Survenant,1945, p. 39). Rem. On rencontre ds la docum. le part. prés. en emploi adj. désapprouvant, ante. Une collaboration parcimonieuse et désapprouvante (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 327). Prononc. et Orth. : [dezapʀuve], (je) désapprouve [dezapʀu:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1535 desaprover (Colin Bucher ds Delb. Rec. d'apr. DG). Dér. de approuver*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 263 (désapprouvant : 12). Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 233, b) 237; xxes. : a) 282, b) 535. |