| DÉSAGRÉMENT, subst. masc. A.− Vieilli. Défaut qui enlève l'agrément physique ou moral d'une personne. Les qualités morales rachetaient bien chez lui ces petits désagréments physiques (Gautier, Fracasse,1863, p. 316).La Normandie, un pays où commencent l'Angleterre par le désagrément des gens et la Bretagne par la saleté des choses (Goncourt, Journal,1868, p. 456). B.− Sentiment désagréable causé par un événement fâcheux. Gros, grave, vif désagrément. Anton. plaisir.On n'en a que du désagrément (Ac.1798-1932) : 1. Certes j'avais du désagrément sentimental, mais surtout je ressentais avec une vive indignation qu'une fille de dix-huit ans eût le cœur serré et des larmes sur les joues. Et j'allai à mes besognes, plein d'un découragement qui n'a pas de nom...
Barrès, Le Jardin de Bérénice,1891, p. 166. − P. méton. Chose qui cause du déplaisir, sujet de contrariété. Anton. agrément : 2. À partir de Pascal, être docteur de Sorbonne est devenu, pour le monde et aux yeux des profanes, un désagrément, un ridicule, comme d'être chanoine, par exemple, depuis Le Lutrin.
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 567. SYNT. Désagréments de la vie; avoir du, causer du (ou un), éviter tout désagrément; attirer, éprouver des désagréments. Prononc. et Orth. : [dezagʀemɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1640-42 desagreement « ennui, contrariété » (Oudin, Recherches ital. et françoises). Dér. de désagréer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 214. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 423, b) 484; xxes. : a) 190 b) 174. Bbg. Lew. 1960, p. 129. |