| DÉRANGEUR, EUSE, adj. et subst. I.− Adj. Qui dérange. A.− [Correspond à déranger A 2] :
1. ... Costals, chaque soir, à la nuit close, reçut Rhadidja et la connut. Fors cette heure si douce, toutes heures éprouvantes. Temps affreux, et se dire : « la pluie dérangeuse de rendez-vous. Elle ne viendra pas. Il pleut trop. »
Montherlant, Les Lépreuses,1939, p. 1448. B.− [Correspond à déranger B 2 c] :
2. ... cette femme, Gisette, a déréglé Julie, lui a ôté les contrepoids de son caractère, lui a mis de sa folie dans les veines, lui a détraqué la santé morale et perturbé l'humeur. C'est la plus dérangeuse de têtes qu'il y ait.
Goncourt, Journal,1861, p. 910. II.− Subst. Personne qui dérange. [Correspond à déranger B 2 a] :
3. Le temps de rien lire que le Journal des Goncourt, et de goûter qu'une irritation grandissante toujours contre les dérangeurs. Je deviens « impossible à vivre », n'ayant plus rien à leur dire et plus rien à écouter d'eux.
Gide, Correspondance[avec Valéry], 1892, p. 156. Prononc. : [deʀ
ɑ
̃
ʒ
œ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1861 supra ex. 2. Dér. du rad. de déranger*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 6. |