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DÉPLORATION, subst. fém.
Action, fait de manifester des sentiments de douleur, de compassion, de simples regrets ou lamentations. Après une longue déploration de toutes les tristesses et les misères de la vie (Goncourt, Journal,1862, p. 1131).
En partic. Manifestation de tels sentiments, de tels regrets dans une œuvre littéraire ou musicale; p. méton. cette œuvre elle-même. Après l'admirable déploration de Marguerite : « D'Amour l'ardente flamme » (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1905, p. 200).Chez Shelley (...) la « self-pity » devient un motif poétique essentiel (...) cela revêt la forme d'une déploration, d'un thrène (Du Bos, Journal,1922, p. 86).
Rem. Bien attesté ds la docum., ce mot n'apparaît pas ds Ac., DG, Pt Lar. 1906, Rob.; il est considéré comme peu usité, vx, class., par les autres dict. gén., excepté Guérin 1892.
Prononc. Seule transcr. ds Besch. 1845 et Littré : dé-plo-ra-sion. Étymol. et Hist. 1496-99 (G. Crétin, Œuvres poétiques, 60 ds Quem. Fichier). Empr. au lat. impérial deploratio « plainte lamentatoire ». Fréq. abs. littér. : 24. Bbg. Gohin 1903, p. 266. − Quem. 2es. t. 1 1970.