| DÉPERSONNALISATION, subst. fém. Action de dépersonnaliser quelqu'un ou quelque chose, de se dépersonnaliser; résultat de cette action; fait d'être dépersonnalisé : 1. [Aussi] le goût de l'analyse psychologique n'est-il en aucune façon un sûr critère du sens d'autrui. Il peut n'être que le goût de décomposer et de recomposer. Il peut s'allier à la plus implacable dépersonnalisation de l'objet de son étude.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 516. 2. ... l'habitat collectif périphérique aux villes entraîne une dépersonnalisation de la maison, des liaisons difficiles avec le reste du monde, ...
Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 360. − Spéc., PSYCHOPATHOLOGIE. Trouble de la personnalité observé chez les malades atteints de psychoses, de délires, de dépressions nerveuses, ou ressenti après absorption de certaines drogues et comportant un sentiment d'étrangeté ou d'extériorité par rapport au moi et un sentiment de perte totale ou partielle de l'intégrité corporelle et (ou) psychique. Le sentiment de la dépersonnalisation n'est, à notre avis, qu'un symptôme et une phase dans l'état psychasthénique (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 42): 3. La dépersonnalisation et le trouble du schéma corporel se traduisent immédiatement par un fantasme extérieur, ...
Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 391. Prononc. : [depε
ʀsɔnalizasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1898 (Dugas, Un Cas de depersonnalisation, Revue philos. ds Lalande). Dér. de personnel*; préf. dé-*; suff. -isation (-iser* et -ion*). Fréq. abs. littér. : 28. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 33. |