| DÉPANNER, verbe trans. A.− Remettre en état de marche (un moteur, une machine, un véhicule arrêté en raison d'une panne, d'une avarie). (Quasi)-synon. réparer.Il faudra toujours un homme pour conduire, surveiller, dépanner la machine (David, Cybern.,1965, p. 62). − P. métaph., emploi réfl. [En parlant d'un être humain assimilé à une machine] :
1. L'homme est sans doute une machine inimitable puisqu'universelle, auto-entretenue, homéostatique, capable de se reproduire et de se dépanner.
David, Cybern.,1965p. 84. − En partic., usuel. Remorquer, transporter (un véhicule hors d'état de se déplacer) en vue de le réparer : 2. On viendra le dépanner avec une voiture et une longue remorque où le planeur démonté (...) sera placé.
Jeux et sp.,1968, p. 1621. B.− Au fig. Aider (quelqu'un) à surmonter des difficultés passagères ou à surmonter provisoirement ses difficultés. Jusqu'à ce jour, le secours national a « dépanné » nombre de prisonniers nécessiteux qui se trouvaient démunis de vêtements (L'Œuvre,22 mars 1941).On ne peut dénier en tout cas aux travaux de Dupré d'avoir dépanné la caractérologie française à un moment critique de son histoire (Mounier, Traité caract.,1946, p. 33). − En partic., fam. Procurer de l'argent à quelqu'un. Une magnifique opération de carambouillage qui nous rapporterait des mille et des cents, ce qui nous dépannerait tous les deux (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 71). Rem. La docum. atteste l'adj. dér. dépannable. Qui peut être dépanné (supra A). Une machine, c'est-à-dire avec de la bonne matière immortelle, dépannable et remplaçable (David, op. cit., p. 154). Prononc. : [depane], (je) dépanne [depan]. Étymol. et Hist. 1. 1922 automob. (Lar. univ.); 2. 1941, 22 mars fig. (L'Œuvre, supra). Dér. de panne* « arrêt de fonctionnement dans un mécanisme »; dés. -er; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 6. |