| DÉNOMBREMENT, subst. masc. Action de dénombrer; le résultat de cette action. Homère, dans le second chant de l'« Iliade », fait le dénombrement des Grecs qui étaient au siège de Troie (Ac.) : 1. Dans toute l'étendue de cette famille provinciale, dont le dénombrement remplissait des lignes fines et serrées [sur un faire-part], pas un bourgeois.
Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 786. 2. Plus tard, nous parlerons à d'autres chefs. Quand on leur demande : « combien y a-t-il d'hommes dans ton village? » Ils font le dénombrement en les nommant et pliant un doigt pour chacun. Il y en a rarement plus de dix.
Gide, Voyage au Congo,1927, p. 747. − En part. ♦ HIST. MÉDIÉV. ,,Déclaration détaillée qu'un vassal donnait à son seigneur de tout ce qu'il tenait de lui en fief`` (Ac. 1835, 1878). ,,Donner un aveu et dénombrement d'une terre`` (Ac. 1835, 1878). ♦ LOG. ,,Énonciation dans les prémisses de données dont dépend la conclusion`` (Ac. 1932). Dénombrement imparfait, ,,qui tire une conclusion générale contestable de plusieurs cas possibles parmi lesquels on a omis plusieurs de ces cas`` (Ac. 1932). Prononc. et Orth. : [denɔ
̃bʀ
əmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1329 dr. médiév. (Cart. noir de Corb., BN 1, 17758, fo109 rods Gdf. Compl.). Dér. du rad. de dénombrer*; suff. -(e)ment1* [mil. xiiies. denonbrement « diminution de nombre » (Philippe Mousket, Chronique, éd. Reiffenberg, 7003), dér. de desnombrer « déduire d'un nombre » (1erquart xiiies., Reclus, Carité, 225, 8 ds T.-L.)]. Fréq. abs. littér. : 87. |