| DÉNIVELLATION, subst. fém. Action de déniveler; résultat de cette action, différence de niveau. Les roues des véhicules passant sur les dénivellations de la route (creux et bosses) subissent des chocs (Chapelain, Cours mod. techn. automob.,1956, p. 203).− P. métaph. Différence de niveau, de degré dans un ensemble susceptible de variations hiérarchisées. Les problèmes de dénivellation sociale et les mille soucis qui en résultent nourrissent l'ennui des petites villes (Mounier, Traité caract.,1946, p. 94): ... il [l'homme] n'est possible psychologiquement que si les dénivellations et les déséquilibres de sa situation psycho-spirituelle ne dépassent pas certaines limites.
Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 253. Rem. On rencontre ds la docum. le synon. dénivellement, subst. masc. Action de déniveler; résultat de cette action. Ce coup de vent a produit des dénivellements de plusieurs mètres (Legoarant, 1858 ds Littré). Ces ententes et ces combats ont creusé dans leur conscience, dans leur faculté imaginative, des dénivellements et des failles, qui leur ont permis de s'étonner et de chercher à comprendre (L. Daudet, Hérédo, 1916, p. 98). Prononc. et Orth. : [denivε(l)lasjɔ
̃]. [l] simple ds Littré et ds Lar. Lang. fr.; [ll] double ds DG et ds Warn. 1968; [l] ou [ll] ds Pt Rob. Non admis ds Ac. Étymol. et Hist. 1. 1845 « inégalité de terrain » (Besch. Suppl.); 2. 1870 dénivellation de prix (Dupuy de Lôme, au Corps législ. Journ. Offic. 1erfévr., p. 215, 4ecol. ds Littré). Dér. du rad. de déniveler*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 21. |