| DÉNIGRANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. I.− Part. prés. de dénigrer*. II.− Emploi adj. [En parlant d'une pers.] Qui dénigre : 1. M. de R. était autrefois moins dur et moins dénigrant qu'aujourd'hui; il a usé toute son indulgence, et le peu qui lui en reste, il le garde pour lui.
Chamfort, Caractères et anecdotes,1794, p. 148. − P. ext. [En parlant d'une manifestation d'une pers.] Tout l'esprit qu'on y dépensait [à la ferme] était tourné en propos dénigrants et peu charitables contre le prochain (Sand, Meunier d'Angib.,1845, p. 107). III.− Emploi subst., rare. Personne qui dénigre. Synon. dénigreur.Hassler était célèbre (...) Il était entouré de partisans et de dénigrants également absurdes (Rolland, J. Chr.,Révolte, 1907, p. 538): 2. Lisette sera favorite;
De sa vertu ne parlons pas.
Çà, mesdames les dénigrantes,
Si cet honneur vient la trouver,
Vous vous direz de ses parentes,
Vous ferez cercle à son lever.
Béranger, Chansons,t. 3, 1829, p. 120. Prononc. et Orth. : [denigʀ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1932. Fréq. abs. littér. : 37. Bbg. Gohin 1903, p. 234. − Quem. 2es. t. 2 1971. |