| DÉMORALISATION, subst. fém. Action de démoraliser, état résultant de cette action. A.− Destruction du sens moral. Synon. corruption : ... dans une minute de lucidité, il s'étonna aussi d'en être arrivé au vol. Les phases de la lente démoralisation s'effaçaient, il ne pouvait renouer ce que le meurtre avait tranché autour de lui...
Zola, La Bête humaine,1890, p. 191. B.− Destruction de la confiance, du courage. Entreprise de démoralisation. Il avait été prouvé que Le Bonnet Rouge avait reçu de l'argent ennemi pour soutenir une campagne de démoralisation et de défaitisme (Coston, A.B.C. journ.,1952, p. 34). Prononc. et Orth. : [demɔ
ʀalizasjɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1796 « action de démoraliser, de corrompre les mœurs » (Le Néologiste fr. ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 135). Dér. du rad. de démoraliser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 85. |