| DÉMANGEAISON, subst. fém. A.− Picotement ou irritation de la peau qui donne envie ou provoque le besoin de se gratter. Intolérable, vive démangeaison : 1. ... dormir du moins autant que le lui permettait l'insupportable démangeaison, tout le long du corps, d'une grande quantité de morsures, tant de puces que de moustiques : ...
Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 794. B.− P. métaph. Envie immodérée de faire quelque chose. Démangeaison d'écrire, de parler : 2. Et c'était alors qu'il ne pouvait résister à la démangeaison furieuse d'allonger la main, de se tailler sa part.
Zola, La Curée,1872, p. 490. Prononc. et Orth. : [demɑ
̃
ʒ
εzɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1492 méd. (Salicet, Chirurgie d'apr. La Presse Médicale, 66, 427 ds Quem. Fichier); 2. 1622 demangeson d'écrire (Le P. Garasse, Rech. des Rech. de Me Est. Pasquier, pp. 474-475 ds Livet Molière, t. 2). Dér. du rad. de démanger*; suff. -aison*. A supplanté les formes d'a. fr. demangement (fin xves., Lexique Aalma, éd. ds Roques, II, p. 336, 9898) et demangeure (4equart xiiies., Lexique Abavus, Bibl. Douai, 62, ibid., I, p. 54, 2122). Fréq. abs. littér. : 162. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970. |