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DÉMÉNAGEMENT, subst. masc.
Action de déménager, de transporter ses meubles d'un logement à un autre. Entreprise, voiture de déménagement; opérer un déménagement. L'exécrable tohu-bohu d'un déménagement (Hugo, Corresp.,1832, p. 513).Les fatigues et les embarras du déménagement (Lamennais, Lettres Cottu,1839, p. 302):
1. Mon cher Dutacq, je cherche ce que vous me demandez, mes papiers sont dans 3 malles et viennent d'être déballés. Un déménagement et un emménagement comme le mien sont chers et veulent du temps. Balzac, Correspondance,1840, p. 211.
2. 16 octobre. − Commencé le déménagement, la translation de nos meubles de deuil et de misère, du pavillon aimable − où, du moins, nous pouvions souffrir sous des arbres, (...) dans une maison fétide et hargneuse de la rue Cortot... Bloy, Journal,1906, p. 323.
♦ Proverbe. C'est une maxime devenue proverbe que trois déménagements valent un incendie (Ac.1835-1932).
− LÉGISL. SOC. Prime de déménagement. Prime accordée à des ménages ou à des personnes âgées, etc., en fonction de leurs charges de famille et de leurs revenus, pour entrer dans un logement de meilleure qualité. Prime de déménagement et de réinstallation aux personnes âgées (Fonteneau, Conseil munic.,1965, p. 64).
SYNT. Caisses, camion de déménagement; le désordre, les embarras, les ennuis, la fatigue, les préparatifs, les tracas du déménagement.
− P. anal. Mais les innovations qui tendent à opérer de complets déménagements sociaux ont besoin d'une sanction universelle. Aux novateurs, la patience (Balzac, Méd. camp.,1833, p. 159).
Rem. On rencontre d'apr. l'expr. la tête déménage : déménagement de cervelle (cf. Goncourt, Journal, 1887, p. 724).
Prononc. et Orth. : [demenaʒmɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1611 desmenagement (Cotgr.). Dér. de déménager*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 351. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 299, b) 833; xxes. : a) 515, b) 480.