| DÉLOYAUTÉ, subst. fém. A.− Manque de loyauté, de bonne foi. Insigne déloyauté (Ac. 1798-1932), étrange déloyauté (Ac.1798-1878) : 1. ... une vie inutile, semée en apparence des plus nobles attributs de la vertu, en réalité du fumier de la duplicité, de la déloyauté et de la perfidie! ...
Courteline, Messieurs les Ronds-de-cuir,1893, III, 2, p. 107. B.− P. méton. Acte déloyal : 2. Est-on un homme d'honneur quand on a dans sa vie une de ces actions qui font rougir quand on est seul? (...) Ah! je trouve qu'il y a des bassesses pires que de tricher au jeu! ... et les indulgences du monde me révoltent comme des complicités... mais il y a des déloyautés, des malhonnêtetés...
Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 203. Prononc. et Orth. : [delwajote]. Cf. aboyer. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. desloyauté; ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Étymol. et Hist. 1. 1erquart xiies. « manque de loyauté, infidélité, traîtrise » (Lois de Guillaume le Conquérant, éd. J. E. Matzke, § 47); 2. 1176-84 « action déloyale » (Gautier d'Arras, Eracle. éd. E. Löseth, 4978). Dér. de loyauté*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 43. |