| DÉGRAVOYER, verbe trans. A.− [Le suj. désigne une eau courante] ,,Déchausser des murs, des pilotis`` (Ac.). B.− Enlever le gravier du lit d'un cours d'eau ou, p. ext., d'un lieu quelconque. Il ne pleuvait plus, mais l'eau avait bleui les murailles, raviné les verdures du crépi, dégravoyé la cour (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 173). Prononc. et Orth. : [degʀavwaje]. Cf. aboyer. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1685 « (en parlant de l'eau courante) déchausser un pilotis, une construction » (Mémoires de la Société de l'hist. de Paris et de l'Île-de-France, 1895, p. 212 ds IGLF); 2. 1838 « enlever le gravier » (Ac. Compl. 1842). Dér. de gravois*; préf. dé-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. Dégravoiement, subst. masc.Effet de l'eau courante qui déchausse un mur, des pilotis, ou qui enlève le gravier de son propre lit. Attesté ds Ac.− [degʀavwamɑ
̃]. Ds Ac. 1762 et 1798 s.v. dégravoiment; ds Ac. 1835 et 1878 s.v. dégravoiement ou dégravoîment; ds Ac. 1932, uniquement dégravoiement. La forme avec -oi- est donnée également ds Fér. Crit. t. 1 1787 et Besch. 1845; avec -oî- ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Littré et DG; avec -oie- ds Besch. 1845, Nod. 1844, Littré, DG; elle est donnée seule ds Rob. et Lar. Lang. fr. − 1reattest. 1694 (Corneille); de dégravoyer, suff. -ment1*. |