| DÉFLORAISON, DÉFLEURAISON, subst. fém. Fait de perdre ses fleurs. Pour éviter que le cheval, en passant devant le peigne, ne couche sanves et chardons qui échapperaient ainsi à leur défloraison (Ballu, Mach. agric.,1933, p. 273).− P. compar. : Un blanc vol de ramiers tournoie en l'azur clair
Se disperse et s'ébat aux toits des métairies
Et l'éparpillement de leur descente a l'air
D'une défleuraison de couronnes fleuries;
Et me voici comme au retour d'un long exil
Saluant aux clartés nouvelles de l'avril
L'éclat régénéré des espoirs refleuris; ...
Régnier, Sites,1887, p. 125. − P. ext. Époque à laquelle se produit le phénomène de la chute des fleurs. Rem. 1. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., DG, Rob. Suppl. 1970. 2. Défloraison prend parfois le sens de « fait de perdre sa virginité ». Même quelques modernes, ont donné le gonflement subit du cou dans les jeunes filles, pour un signe de défloraison (Cabanis, Rapp. phys. mor., t. 1, 1808, p. 288). Prononc. et Orth. : [deflɔ
ʀ
εzɔ
̃]; [deflœ
ʀ
εzɔ
̃]. Les 2 formes sont admises ds Lar. 19e-20e, Littré, DG, Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. qui souligne que défleuraison est moins empl. que défloraison. Ac. 1932 donne uniquement défloraison; cf. aussi Lar. encyclop. Au contraire, Besch. 1845, Guérin 1892 et Rob. notent uniquement défleuraison. Étymol. et Hist. A. Défloraison 1771 (Catholicon d'apr. Behrens ds Z. fr. Spr. Lit., t. 23, p. 23). B. Défleuraison 1744 (Cillant, Dict. fr.-bret. d'apr. G. Esnault ds Fr. mod., t. 14, p. 53). A dér. de floraison*; préf. dé-*. B dér. de défleurir*; suff. -aison*. Fréq. abs. littér. Défloraison : 3. Défleuraison : 2. |