| DÉFAITISME, subst. masc. A.− Opinion ou attitude de celui qui, dans un conflit, tend systématiquement à croire à la défaite, ou la souhaite et y contribue : Il gardait tout son respect et toute son affection à de grandes dames accusées de défaitisme, comme jadis à celles qui avaient été accusées de dreyfusisme.
Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 800. B.− P. ext. Manque de confiance en soi de celui qui est persuadé que ses projets sont irrémédiablement voués à l'échec. Se taire aurait été du défaitisme et de la lâcheté (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 378). Prononc. : [defεtism̥] ou [defe-] par harmonisation vocalique. [ε] ouvert ds Lar. Lang. fr. et Warn. 1968 pour le lang. soutenu; [e] fermé ds Pt Rob. et Warn. 1968 pour le lang. courant. Étymol. et Hist. 1918 (Barrès, Cahiers, t. 11, p. 316). Dér. de défaite*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Alexinsky (G.). Défaitisme. Naissance et vie d'un néol. Vie Lang. 1957, pp. 538-547. − Dub. Dér. 1962, p. 35. |