| DÉFÉRENCE, subst. fém. Considération respectueuse à l'égard d'une personne, et qui porte à se conformer à ses désirs et à sa volonté. Entre eux les écoliers usent peu de complaisances, peu volontiers cèdent l'honneur, non encore exercés aux feintes qu'ailleurs on nomme déférences, égards, ménagements, et qu'a produit l'horreur du vrai (Courier, Pamphlets pol., Disc. souscr. acquis. Chambord, 1821, p. 78):Tel homme que je sais aurait pu marquer sur son agenda le jour précis où il reconnut, pour la première fois, dans l'attitude et dans le ton d'un interlocuteur plus jeune, un rien de déférence, une nuance de respect.
Mauriac, Journal 1,1934, p. 63. SYNT. Déférence et admiration (v. ce mot ex. 17); déférence affectueuse; marque de déférence; grande, respectueuse déférence; écouter, saluer, traiter avec déférence; témoigner de la déférence. Prononc. et Orth. : [defeʀ
ɑ
̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [xives. E. Deschamps ds Bl.-W.1-5]; 1. ca 1570 « action de déférer, d'attribuer » (Carl., 8, 17 ds Littré), ex. isolé; 2. 1628, 28 juill. « égards envers quelqu'un » (Peiresc, Lett., 129 ds DG). Dér. du rad. du lat. deferens, part. prés. de deferre, v. déférer; suff. -ence*. Fréq. abs. littér. : 414. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 413, b) 650; xxes. : a) 685, b) 646. |