| DÉDALÉEN, ÉENNE, adj. Littéraire A.− Construit par Dédale. B.− Qui tient du dédale. Réseau, antres dédaléen(s). Synon. inextricable.L'enchevêtrement dédaléen de ces quatre rues (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 311). − Au fig. Secret dédaléen. Synon. déroutant, mystérieux.La dédaléenne combinaison des lois physiques (Richepin, Contes décad. romaine,1898, p. 172). Rem. On rencontre ds la docum. les adj. synon. a) Dédalien, ienne. Fouillis dédalien d'amarres (Verhaeren, Villes tentac., 1895, p. 133). Au fig. Les beaux-arts et la poésie (...) doivent être des industries singulières et par un coin secrètes (...) des savoir-faire dédaliens, où n'atteint pas le grand nombre (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t. 2, 1846-69, p. 392). b) Dédalique. Au fig. De combien de dédaliques problèmes la plus modeste fleur n'est-elle point la solution (Gide, Journal, 1929, p. 924). Dédalique en terme d'archéologie qualifie aussi l'art grec archaïque dont les œuvres les plus anciennes étaient mythiquement attribuées à Dédale et à une école de sculpteurs dits « dédalides » (d'apr. Lar. encyclop.). Prononc. : [dedaleε
̃], fém. [-leεn]. Étymol. et Hist. 1832 (Hugo, N.-D. Paris, p. 14). Dér. de dédale*; suff. -éen*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 315 (s.v. dédalien). |