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DÉCROCHEZ-MOI-ÇA, subst. masc. inv.
Pop., vieilli
A.− Friperie, vêtement d'occasion. La belle toilette de madame Lorilleux, les effilés de madame Lerat, (...) mêlaient les modes, traînaient à la file les décrochez-moi-ça du luxe des pauvres (Zola, Assommoir,1877, p. 443).
Vx. Chapeau d'occasion pour femme (cf. Delvau 1883).
B.− P. méton. Boutique de fripier. Ah! ce n'est pas ici [à Bouchir] le royaume des ravissants personnages qu'on admire sur les miniatures persanes, vêtus de soie et de turbans à aigrettes! Rien que des vestons et redingotes, qui ont l'air de sortir d'un décrochez-moi-ça (Tharaud, Paris-Saïgon,1932, p. 83).
Rem. On rencontre 2 ex. de Hugo sous la forme décroche-moi-ça, au sens de « crochet, porte-manteau » : Quelques planches sur tasseaux et un décroche-moi-ça, où pendaient des choses mêlées (L'Homme qui rit, t. 1, 1869, p. 156). P. métaph. Il [le poëte] voit la strophe éblouissante Pendre à ce décroche-moi-ça (Chans. rues et bois, 1865, p. 284).
Prononc. : [dekʀ ɔ ʃemwasa]. Étymol. et Hist. 1. 1842 « fripier » (A. Bourgeois et Brisebarre, Les Maçons, VIII ds Quem. Fichier); 2. 1847 « chapeau de femme d'occasion » (Féval, Fils diable, p. 238); 1877 « vêtement d'occasion » (Zola, Assommoir, p. 90). Composé de l'impér. de décrocher*, de moi* et de ça*. Bbg. Darm. 1877, p. 166. − Quem. 2es. t. 1 1970. − Sain. Lang. par. 1920, p. 103, 241.