| DÉCRÉPITER, verbe. CHIMIE A.− Emploi trans. Décrépiter du sel. Calciner du sel jusqu'à ce qu'il ne crépite plus sous l'action du feu : ... le râle crépitant décrit par Laënnec : « On peut le comparer à celui que fait du sel que l'on fait décrépiter à une chaleur douce dans une bassine... »
P. Ménétrier, M. Stéveninds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 266. Rem. 1. DG, Rob., Lar. Lang. fr. attestent, avec l'étiquette ,,vieilli``, cet emploi (également attesté ds Ac. 1798, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.). 2. On rencontre ds Littré, Guérin 1892 l'emploi adj. du part. passé : sel décrépité. Il [le chlorure de sodium] prend le nom de sel marin purifié ou raffiné, de sel blanc, et lorsqu'on a soumis ses cristaux à l'action du feu, celui de sel marin décrépité (Dorvault, Officine, 1844, p. 200). B.− Emploi intrans. [Le suj. désigne des substances gén. minérales; en partic. des sels] Exploser avec un bruit sec sous l'action du feu. Les fragments [d'anthracite] (...), décrépitent souvent au feu (Ser, Phys. industr.,t. 1, 1888, p. 61).La vanadinite (...) se présente en prismes hexagonaux, qui décrépitent dans le tube, fondent sur le charbon (Lapparent, Minér.,1899, p. 590). Prononc. et Orth. : [dekʀepite], (je) décrépite [dekʀepit]. Ds Ac. 1694 et 1718, puis 1798 et 1878. Étymol. et Hist. 1660 terme de chim. (N. Le Febvre, Traicté de la Chymie cité par Arveiller ds R. Ling. rom., t. 35, p. 218 : sel decrepité); 1742 « pétiller, faire du bruit » (Hist. de l'Acad. des Sc., p. 42 ds Trév. Suppl. 1752). Dér. de crépiter*; préf. dé-*. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, no137/138, p. 218. |