| DÉCONGESTIONNER, verbe trans. A.− Faire cesser la congestion d'un organe : 1. ... en faisant couler mon foie et en lavant mes reins, il décongestionnerait mes bronches, me rendrait le souffle, le sommeil, les forces.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 499. − Emploi pronom. passif. La respiration reprit. Bientôt, il fut manifeste que la face se décongestionnait (Martin du G., Thib., Mort père,1929, p. 1290). B.− Au fig. [L'obj. désigne un lieu] Ôter l'encombrement : 2. ... les Allemands, pour décongestionner les camps surpeuplés, conçurent cette idée mirifique (...) de transformer les prisonniers polonais en travailleurs civils.
Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 103. − P. métaph. Les croisades (...) décongestionnèrent la féodalité. En détournant les énergies et les goûts batailleurs vers une entreprise religieuse et idéaliste (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 57). Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. décongestionné, ée. Où la congestion, l'encombrement a cessé. Il [Paris] retrouve ses proportions harmonieuses de cité décongestionnée (Colette, Pays. et portr., 1954, p. 238). Prononc. : [dekɔ
̃
ʒ
εstjɔne], (je) décongestionne [dekɔ
̃
ʒ
εstjɔn]. Étymol. et Hist. 1874 (Flaub., Corresp., p. 134). Dér. de congestionner*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 17. |