| DÉCHIFFRABLE, adj. A.− [En parlant d'un texte, d'un langage chiffré] Qui peut être traduit en clair. Un chiffre qui n'est pas déchiffrable (Ac.1835, 1878). − P. anal. [En parlant de signes difficiles à comprendre ou d'une écriture constituée de ces signes] Qui peut être interprété. On peut lire (...) les lignes suivantes, plusieurs fois raturées mais encore déchiffrables (Bernanos, Journal, curé camp.,1936, p. 1129). − P. ext. [En parlant d'un texte écrit dans des caractères inconnus du profane] Qui peut être lu. Des formules d'ex voto, d'une langue ancienne et difficilement déchiffrable (Gracq, Argol,1938, p. 107). B.− Au fig. 1. [En parlant d'une chose difficile à comprendre] Toute ma vie, ces images sèches, ces tarots obscurs, paquet léger, bizarre éventail de vignettes, si peu déchiffrables (Gracq, Beau tén.,1945, p. 105). 2. P. méton. [En parlant d'une pers.] Personne ici, je pense, n'est capable de comprendre, de pénétrer comme vous cet être si peu déchiffrable (Gracq, Beau tén.,1945p. 132). Prononc. et Orth. : [deʃifʀabl̥]. ,,On écrit ordinairement avec deux f, mais on peut, sans grand inconvénient n'en mettre qu'une`` (Fér. Crit. t. 1 1787). Ds Ac. dep. 1718. Ac. 1798 : ,,On ne prononce qu'une f dans ce mot`` Étymol. et Hist. [1609 s. réf. ds Bl.-W.1-5comme pour indéchiffrable]; 1657-62 (Pascal, Pensées, no45, éd. L. Brunschvicg, t. 1, p. 52). Dér. de déchiffrer*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 14. |