| DÉBROUILLARD, ARDE, adj. Fam. Qui sait se débrouiller; habile à se tirer d'affaire et à parvenir à ses fins. Nous voudrions surtout trouver quelques collaboratrices débrouillardes (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 989):1. Une fois de plus, cette idée venait d'effleurer son esprit : Florentine, si débrouillarde, si assurée, serait leur salut.
Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 202. Rem. Débrouillard ne qualifie pas seulement des pers. : 2. Un matin qu'il était venu la chercher pour répéter et qu'elle devait déjeuner avec lui, son petit bonhomme, qui a l'allure débrouillarde de Méténier, lui dit en riant : « Maman va bien déjeuner... tant mieux! Car chez nous, on ne mange pas tous les jours! » Phrase qui fit fondre en larmes la mère.
Goncourt, Journal,1893, p. 345. Rem. On rencontre en Suisse romande, le synon. usuel débrouille, adj. (dér. régr. de (se) débrouiller). − Emploi subst. Un débrouillard : 3. Dès qu'il avait quitté Lopez, il avait filé au Comité de Front populaire. Là, il avait trouvé quelques débrouillards qui connaissaient bien la ville. Ils lui avaient déniché ce couvent, réuni six cents paillasses, lits ou matelas.
Malraux, L'Espoir,1937, p. 660. Prononc. et Orth. : [debʀuja:ʀ], fém. [-jaʀd]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1872 (Larchey, Dict. d'apr. G. Esnault ds Fr. mod., t. 14, p. 52); 1874 (Verne, Île myst., p. 10 : très-instruit, très-pratique, « très-débrouillard », pour employer un mot de la langue militaire). Dér. de débrouiller*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 72. |