| DÉBONNAIREMENT, adv. D'une manière débonnaire. A.− Avec bonté. Montaigne est bon. Il a été élevé débonnairement (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 266). B.− Avec une facilité accommodante, une familiarité amicale, indulgente. Débonnairement il me traitait d'ami (É. Augier, Gabrielle,1850, I, p. 394). C.− Péj. Avec une excessive complaisance, une tolérance répréhensible. Livrant débonnairement à autrui ce qu'elle a péniblement conquis, vache à lait des autres cours [la France] (Fourier, Nouv. monde industr.,1830, p. 68).Ce public féminin si débonnairement apprécié par l'indulgent Schopenhauer (Huysmans, Art mod.,1883, p. 192). Prononc. et Orth. : [debɔnε
ʀmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1176 (Chr. de Troyes, Cligès, éd. M. Roques, 381). Dér. de débonnaire*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 11. |