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DÉBÂCLER, verbe trans.
A.− Vieilli
1. Débâcler un port. Le débarrasser des bâtiments vides qui l'occupent afin d'en rendre l'accès libre aux bâtiments pleins qui arrivent.
Région. (Canada). Se débarrasser de. Synon. fam. liquider.Faut débâcler ce tas de bois-là avant l'heure du midi (Guèvremont, Survenant,1945, p. 37).
Arg. Débâcler son chouan. Ouvrir son cœur. « Moi j'suis pas un craquelin, j'vous débâcle mon chouan » (Réveil, 1882) (Fustier, Suppl. dict. Delvau,1889, p. 507).
2. Emploi intrans. [En parlant d'un cours d'eau] Rompre sa couche de glace et en charrier les morceaux. La rivière a débâclé cette nuit (Ac.).
B.− Fam. [Correspond à débâcle C] Mettre en déroute, partir à la débandade. Tout cela [= cette charge des dragons] filant, roulant, hurlant, débâclant (Esparbès, Guerre sabots,1914, p. 118):
Mais, sans être professeur de brancarderie, j'ai hâte d'arriver à ce qui reste de mes vieux projets si souvent débandés, déroutés, débâclés, à ce qui reste de leurs cadavres, de leurs cendres, ... Alain Fournier, Correspondance[avec J. Rivière], 1905, p. 49.
Rem. On rencontre ds certains dict. a) Débâclage, subst. masc. ,,Action de débâcler un port`` (Ac.). b) Débâclement, subst. masc. Le fait de la débâcle. Beaucoup de bateaux ont péri par le débâclement de la rivière (ibid.). c) Débâcleur, subst. masc. ,,Celui qui préside au débâclage d'un port`` (ibid.)
Prononc. et Orth. : [debɑkle], (je) débâcle [debɑ:kl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1416 trans. « désamarrer [des bateaux], les retirer d'un pont pour faire place aux bateaux chargés qui arrivent » v. bâcler (Isambert, Rec. gén. des anc. lois franç., viii, 562 ds Barb. Misc. 1, no3); av. 1589 « ouvrir [en ôtant une traverse] » (Baïf, Poèmes, L III [II, 136] ds Hug.); 2. 1690 intrans. « se dit des rivières dont la glace vient à se rompre tout à coup » (Fur.). Dér. de bâcler; préf. dé-. L'hyp. de Barb. Misc. 1, no3 selon laquelle débâcler dériverait d'un a. fr. *bâcler intrans. « devenir ferme, se solidifier, prendre (en parlant de la glace) » antérieur à bâcler trans. « fermer, attacher » (1292) lui-même empr. au néerl. bakkelen « geler superficiellement » ne semble pas à retenir. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Barb. Misc. 1 1925-28, p. 16. − Kemna 1901, p. 102 (s.v. débâcleur).Sain. Arg. 1972 [1907], p. 167.