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CRÊT, subst. masc.
Région. (Suisse, Savoie, Jura). Crête montagneuse, rocheuse; sommet, généralement en pente douce d'un côté, abrupte de l'autre; coteau, éminence à pente raide (d'apr. Pierreh. 1926). Promenade avec Joseph Hornung au Crêt de Bonvard (Amiel, Journal,1866, p. 496).
− GÉOL. (cf. étymol.). ,,Escarpement monoclinal, en structure sédimentaire généralement plissée (...) correspondant à la superposition d'un ensemble de couches résistantes (calcaires, grès, etc.) à des couches tendres sous-jacentes`` (George 1970). Les « crêts » abrupts, les cluses étroites et courtes, les combes arrondies [dans le Jura] (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 247).
Prononc. : [kʀ ε]. Homon. craie. Étymol. et Hist. xies. topon. lat. médiév. crestum [Le Crest, Puy-de-Dôme] (G. Fournier, Le Peuplement rural en Basse Auvergne durant le haut Moy.-Âge, Paris, 1962, p. 395, note 52), attesté dans la topon. de Suisse romande dep. 1150; 1210 crest roset (Pierreh.); en usage dans les dial. jurassiens (FEW t. 2, p. 1352 a); introduit dans la nomenclature géologique en 1832 (J. Thurmann, Essai sur les soulèvemens jurassiques du Porrentruy, p. 76 ds Pat. Suisse rom. : « Ainsi les masses redressées, auxquelles nous avons donné le nom de crêt... ». Terme de formation anc., dont l'aire, comme appellatif ou topon., s'étend du Massif central aux Alpes grisonnes et des Vosges à l'Italie du Nord (v. Longnon, no2733); doublet masc. de crête* (v. Pat. Suisse rom.). Fréq. abs. littér. : 1.