| COUPÉE, subst. fém. A.− Endroit où des arbres ont été coupés; allée, clairière. La coupée dans les arbres mystérieux se prolongeait toujours devant nous, aussi droite, pâlement grise entre deux hautes parois noires (Loti, Inde sans Angl.,1903, p. 17). B.− MAR. Ouverture pratiquée dans le bordé d'un bâtiment pour donner accès soit à une passerelle soit à une échelle permettant de monter ou de descendre du navire. Échelle, sabord de coupée; factionnaire de coupée. À la coupée du navire, Tartarin fut reçu par l'officier de service (A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 232): Le paquebot était là fumant, prêt à partir. Passepartout n'avait que quelques pas à faire. Il s'élança sur le pont volant, il franchit la coupée et tomba inanimé à l'avant, ...
Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 123. Prononc. et Orth. : [kupe]. Ds Ac. 1932. (Mar.). Étymol. et Hist. 1416 coppeie « action de couper » (Arch. Meuse B 1532, fo94 ds Gdf.); 1773 « interruption d'un pont » (Bourdé, Mar., I, 145 ds Fr. mod., t. 25, 1957, p. 309); 1783 « ouverture dans le flanc d'un navire » (Encyclop. méthod. Mar.). Part. passé fém. substantivé de couper*. Fréq. abs. littér. : 1 392. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 106, b) 2 349; xxes. : a) 2 586, b) 2 161. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, pp. 52-53. |