| COULÉ, subst. masc. A.− Métal coulé dans un moule. B.− Emplois techn. 1. DANSE. Pas de danse glissé. Faire un coulé (Ac.). − P. ext. Mouvement souple et continu. Mon pas manque de coulé, de liant (...) l'écureuil s'enfuit (...) il ne s'agit que d'une esquive, mais résolue (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 28). 2. BILLARD. Coup par lequel on fait accompagner par sa propre bille la bille sur laquelle on joue : 1. Ah! le bel Anatole − qui est toujours en face, au « Café du Progrès », − peut tranquillement soigner son « coulé » et finir sa série.
Coppée, Contes en prose,1882, p. 249. 3. ESCR. Feinte qui consiste à glisser son fleuret contre celui de son adversaire pour obliger celui-ci à se découvrir. 4. PAPET. ,,Défaut du papier provenant de l'accumulation de la matière par place à la suite de la mauvaise distribution de la pâte`` (Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 317). 5. PEINT. Première teinte que l'on donne à une ébauche. Coulé pour la chair, très fin : le ton de laque jaune et jaune de zinc avec laque rouge dorée (Delacroix, Journal,t. 2, 1853, p. 7). 6. MUS. Passage qui se fait sans interruption d'une note à l'autre; signe qui note ce passage : 2. La prolongation du son d'une note à une autre se marque dans l'écriture musicale au moyen du signe de la liaison (...) appelé coulé...
Rougnon1935, p. 110. Prononc. et Orth. : [kule]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Cf. couler. Bbg. André (P.). Le Vocab. du violoniste. Vie Lang. 1973, p. 52. |