| COCHONNER, verbe. A.− Vieilli, emploi intrans., ZOOL. [En parlant de la truie] Mettre bas. La truie a cochonné. Elle cochonnera bientôt (Ac.1798-1878). B.− Emploi trans., pop., péj. 1. Salir. Cochonner un vêtement (Dub.). 2. Au fig. Traiter, exécuter sans aucun soin l'objet d'une commande, d'une demande en sorte que le résultat a un aspect a) sali. Cochonner un dessin, un devoir. b) ou totalement manqué. Cochonner un ouvrage. L'Église a été salopée, cochonnée par un architecte (Mérimée, Lettres aux antiquaires de l'Ouest,1870, p. 87): Moi, j'sais faire les frites... des belles frites... Moi, quand c'est qu'j'ai un morceau d'viande, j'le mijote, j'le cochonne pas.
Benjamin, Gaspard,1915, p. 56. Prononc. et Orth. : [kɔ
ʃ
ɔne]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. cochoner. Étymol. et Hist. 1. 1403 « mettre bas (en parlant d'une truie) » (Ordonnance. janv., VIII, 629 ds Gdf. Compl.); 2. 1808 (Hautel : cochonner. Faire salement et grossièrement un ouvrage; le bousiller). Dér, de cochon*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. Weil (A.). En marge d'un nouv. dict. R. de Philol. fr. 1932, t. 45, p. 14. |