| CHOUQUE, CHOUQUET, subst. masc. A.− Vx. Gros billot de bois utilisé par le bourreau pour une décapitation. On y apporta [sur l'échafaud], le matin du jour fatal, le chouquet, nom du billot où le condamné devait poser sa tête en se mettant à genoux (Balzac, Sur Catherine de Médicis,Le Martyr calviniste, 1841, p. 174). Rem. Sens attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892. B.− MAR. Gros billot de bois, fixé au tenon du sommet d'un mât par une entaille de forme carrée pour emboîter un mât dans un mât supérieur. Le bas mât est uni au mât de hune par un chouquet; le mât de hune à celui de perroquet par un autre chouquet (Ac.1835, 1878).[Dans le trois-mâts] le bout-dehors du grand foc cassé au ras du chouque (Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 183): ... si vous restez dans votre cabine (...) vous ne connaîtrez ni le vent qui parle, ni l'eau froide qui brûle, ni le sifflement chuchoté du martinet du fougue sous le chouquet du perroquet...
Audiberti, Quoat-Quoat,1946, 1ertabl., p. 23. Prononc. et Orth. : [ʃuk], [ʃukε]. Ac. 1835-1932, s.v. chouquet : ,,Les marins disent quelquefois par abréviation, chouq.`` S.v. chouquet (technol.) var. chouguet ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop. Pour la var. chouque, cf. Hugo, loc. cit. Étymol. et Hist. I. 1835 chouq (Ac., s.v. chouquet); 1866 chouque (Hugo, loc. cit.). II. 1678 chouquet (G. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, 3epart., p. 100). I empr. à l'a. norm. chouc (1382, C. Bréard, Comptes du clos des galées de Rouen, 107 ds Romania, t. 31, p. 372), dér. régr. de chouque forme norm. de souche* (xiiies., Livre des jurés de Saint-Ouen, fo135 vo, Archives de la Seine-Maritime ds Gdf. Compl., s.v. souche; FEW t. 13, 2, p. 349a, s.v. *tsǔkka). II empr. au norm. chouquet « petite souche, billot » (1381, Archives nat. JJ 120, pièce 126 ds Gdf. Compl.), dimin. de I, suff. -et*. Fréq. abs. littér. Chouque : 1. Chouquet : 4. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925] p. 124; t. 2 1972 [1925] p. 115; t. 3 1972 [1930] p. 167, 171. |