| CHERTÉ, subst. fém. Caractère, état de ce qui est cher. La cherté de la vie, du crédit. Afin d'obvier à la cherté des denrées, on avait fait une taxe qui avait augmenté la disette (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 4, 1821-64, p. 336).Les Parisiennes, ce printemps-là, s'affligeaient de la rareté et de la cherté des bas de soie (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 221).Prononc. et Orth. : [ʃ
ε
ʀte]. Ds Ac. 1694-1932. Comparer des mots comme dureté, légèreté, pureté, rareté, etc. et les 9 mots sans e intercalaire : aparté, clarté, écarté, cherté, concerté, fierté, liberté, puberté. Noter cependant l'orth. chèreté ds E. et J. de Goncourt, Journal, 1864, p. 86. Étymol. et Hist. 1. xes. « affection, tendresse » (Jonas ds Bartsch Chrestomathie 4, 42) − xvies. ds Hug.; 2. ca 1150 « disette engendrée par la cherté des vivres » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 279); 1210-20 « prix élevé » (Aymeri de Narbonne, 2164 ds T.-L.). Dér. de cher* (Nyrop t. 3, § 292) d'apr. le lat. class. caritatem « tendresse » et « cherté ». Fréq. abs. littér. : 91. |