| CHAISIER, IÈRE, subst. A.− Personne qui fabrique des chaises. Rem. Attesté comme subst. masc. ds les dict. gén. du xixes., comme subst. masc. ou fém. ds les dict. gén. du xxes. (dep. Pt Lar. 1906). B.− Personne qui perçoit le prix de la location de chaises dans un lieu public : jardin, église. À la messe, j'ai eu (...) l'idée d'offrir ma pièce du pape au chaisier (Bloy, Journal,1894, p. 161). − P. ext., péj. : Je déteste ces femmes qui s'habillent comme des chaisières pour montrer qu'elles ont des idées sociales.
S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 393. Rem. 1. Attesté comme subst. fém. ds les dict. gén. du xixes., comme subst. masc. ou fém. ds les dict. gén. du xxe(dep. Pt Lar. 1906). 2. Au masc. attesté une fois ds le fonds T.L.F. (cf. Bloy, loc. cit.). Prononc. et Orth. : [ʃ
εzje], fém. [-zjε:ʀ]. Warn. 1968 indique également la prononc. [ʃe-] pour le lang. cour. par harmonisation vocale. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1781 chaisier Orléans « loueur de chaises à porteurs » (Arch. du Loiret, C 151 ds Fr. mod., t. 12, 1944, p. 182); 1838 chaisière « femme qui loue les chaises à l'église » (Ac. Compl. 1842); 2. 1820 chaisier Nantes « fabricant de chaises » (d'apr. FEW t. 2, p. 507a); 1838 id. (Ac. Compl. 1842). Dér. de chaise*; suff. -ier*, -ière*. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Soyer (J.). Qq. mots du fr. mod. rares ou inéd. trouvés dans les doc. orléanais. Fr. mod. 1944, t. 12, p. 182. |