| CARTAHU, subst. masc. A.− MAR. Cordage volant servant à monter ou à descendre des objets du bord ou des hunes. Le nœud de chaise est une boucle solide qui sert, comme son nom l'indique, à soutenir un homme hissé dans la mâture à l'extrémité d'un cartahu (J. Galopin, Cours de Lang. mar.,Matelotage et technol., 1925, p. 30). B.− P. méton., arg. (École navale). Marin accompli, endurci (cf. Cignerol, Notes d'un Bordachien, 1888, p. 232). Prononc. Dernière transcr. ds DG : kàr-tà-u. Étymol. et Hist. 1687 mar. (Desroches, Dic., 106 d'apr. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, 1957, p. 308). D'apr. Valkh., p. 87 (hyp. reprise par EWFS2), peut-être empr. au néerl. keertouw, attesté ds le Woordenboek der Nederlandsche taal, La Haye, 1882 au sens de « cordage servant à arrêter un objet ou à le tenir à distance », composé de keer « tour, action de tourner », déverbal de keren « tourner » (De Vries Nederl.) et de touw « cordage » cependant l'évolution phonét. du mot n'est pas claire. Bbg. Coindreau (R.). L'Arg. de l'Éc. nav. Vie Lang. 1961, p. 69. − Id. La Muse au Borda. Ibid. 1962, p. 175. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 319. |