| CAPARAÇONNER, verbe trans. A.− Emploi trans. Couvrir d'un caparaçon. On jette sur les reins des bêtes des résilles ou des couvertures blanches à longs effilés pour les caparaçonner (P.-L. Menon, R. Lecotte, Au village de France,t. 1, 1954, p. 26): Les Alains arrachoient la tête de l'ennemi abattu, et de la peau de son cadavre ils caparaçonnoient leurs chevaux.
Chateaubriand, Ét. hist.,1831, pp. 117-118. − P. ext. Couvrir de manière originale. En vain, on a voulu, d'un funéraire voile, / Caparaçonner ta gaîté : ... (P. Borel, Rhapsodies,Justice, 1831, p. 176).Elle brancha le fer à repasser, caparaçonna la table de cuisine et se mit à l'ouvrage (Colette, Julie de Carneilhan,1941, p. 69). B.− Emploi pronom., péj., vieilli. S'habiller d'une façon peu habituelle, se déguiser. Il s'agissait de se décolleter, de se caparaçonner, de se lancer dans les falbalas et les panaches (Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 192). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. caparaçonnement. Synon. rare de caparaçon (cf. Moréas, Les Cantilènes, Tidogolain, 1886, p. 218). Prononc. et Orth. : [kapaʀasɔne]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. caparaçoner; Fér. 1768 : ,,Quelques-uns écrivent caparassonner.`` Étymol. et Hist. 1546 caparassonner « couvrir d'un caparaçon » [ici part. passé] (Palmerin d'Olive, p. 155b d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 24). Dér. de caparaçon*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Rupp. 1915, p. 49. |