| CANARDIÈRE, subst. fém. A.− Mare où l'on élève des canards; aménagement prévu sur un étang, un marais pour prendre les canards sauvages à la nasse (cf. Ac. 1798-1932, Lar. 19e, Lar. Lang. fr.). B.− Long fusil propre à la chasse aux canards sauvages et autres gibiers à plumes. Une canardière de Saint-Étienne (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 136): Bouvard voulut dresser le catalogue du Muséum, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière de Langlois pour tirer des alouettes; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 53. C.− Vx, FORTIF. [P. anal. avec la hutte du chasseur à canards] Guérite, abri d'où l'on pouvait tirer sans danger. (Attesté ds Ac. 1798-1878, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.). Prononc. et Orth. : [kanaʀdjε:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1665 « pièce d'eau pour canards » (De Villiers, Les Costeaux, Act. I, Sc. 10 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 290); 1690 (Fur. : Canardière. Petit lieu couvert [...] où le chasseur se cache ou se hutte pour tuer beaucoup de canards); 2. 1794 (d'apr. FEW, t. 2, 1, s.v. Kan, p. 164b). Dér. de canard* étymol. 1; suff. -ière*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 84, 98. |