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BRIÈVETÉ, subst. fém.
A.− Rare. Caractère de ce qui est peu étendu dans l'espace :
1. ... lorsque nous rentrerons en France après sept mois de séjour dans la province, nous serons surpris de la longueur des jambes, chez les femmes de notre pays, par rapport à la brièveté du torse. T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 302.
B.− Caractère de ce qui est court dans le temps, de ce qui est de courte durée. Brièveté de la vie, du temps :
2. Notre vie, dit une vague, est trop brève, Mais l'autre lui répond : Ma sœur, Sa brèveté fait sa douceur. J. Richepin, La Mer,1886, p. 262.
C.− Dans le domaine du style ou de la parole.Manière de dire quelque chose en peu de mots, sans détails inutiles, concision :
3. Je n'arrive jamais à dire tout à fait ce que je veux dans une lettre. C'est un don qui me manque. (...) j'en dis trop ou trop peu; tantôt je verse dans l'indiscrétion et me livre à des confidences que personne ne me demande, tantôt je me cantonne dans la sécheresse, et la brièveté de mes phrases n'est pas loin d'une certaine désobligeance. Green, Journal,1947, p. 115.
PRONONC. : [bʀiεvte]. Pour yod de passage, cf. brièvement. Pour brèveté cf. bref1.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiies. brieteit « fait de dire en peu de mots » (Dialogue Grégoire, 82, 8 dans T.-L.); 2. 1211-14 brietez « courte durée » (Faits des Romains, 126, 29 d'apr. L.-F. Flutre dans Romania, t. 65, p. 484); ca 1265 brieveté (Brunet Latin, Trésor, éd. Chabaille, p. 445); 3. breveté 1549 « petitesse, qualité de ce qui est court » (A. du Moulin, trad. Chiromance de J. de Indagine, p. 98 dans Hug.). Dér. de brief (bref1*); suff. -eté (-ité*); breveté refait sur bref1*, a été évincé par la forme plus anc. brièveté appuyée par brièvement.
STAT. − Brièveté. Fréq. abs. littér. : 231. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 423, b) 293; xxes. : a) 268, b) 302.