| BALANÇAGE, subst. masc. Pop. ou arg. A.− Vx. Paquet d'objets volés lancé dans la rue à un complice (Esn. 1966). − [Avec une idée de violence; chez les coureurs cyclistes] ,,Action de heurter volontairement un concurrent pour le faire tomber ou tentative qui fait craindre cette manœuvre`` (Esn. 1966). B.− Au fig. 1. Renvoi, licenciement d'un commis, d'un employé (cf. Bruant 1901, p. 391). 2. Dénonciation, délation : 1. Évidemment ... l'aîné des Ratons pouvait affranchir la P. J. sur le casse ... Oui! Et si les autres, sachant d'où venait le balançage, jactaient [à la P. J.] à leur tour [sur le meurtre]?
A. Le Breton, Du rififi chez les hommes,1953, p. 146. 2. Tu pensais pas que j'allais tout laisser à l'abandon [les affaires de mon bar] à cause de tes balançages?
− Pour sûr que non ... tu es au mieux avec les condés.
A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 216. ÉTYMOL. ET HIST. − 1901 arg. (Bruant, p. 391 : renvoi. Balançage); 1953 id. « délation, dénonciation », supra.
Dér. de balancer* arg.; suff. -age*. |