| BÊLEMENT, subst. masc. A.− Cri naturel du mouton, de l'agneau et de la brebis : 1. C'était le bruit du vent dans le chêne voisin, le mugissement du bœuf au pâturage, le bêlement d'un agneau égaré, l'aboi du chien ami... surtout c'étaient les souvenirs humains : la chanson d'un bouvier dans le soir, le rire d'une vierge à l'aurore; ...
Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 10. − P. ext. Cri de la chèvre : 2. Quand elle disparut, on entendit un bêlement plaintif. C'était la petite chèvre qui pleurait.
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 358. B.− Au fig., péj. Paroles prononcées ou cris proférés d'une voix tremblotante, exprimant l'émotion : 3. ... si, dans l'intimité, il ne se gênait pas pour parler du peuple en termes méprisants, à la tribune il était un autre homme. Il prenait une voix de tête, des tons aigus, nasillards, martelés, solennels, des trémolos, des bêlements, de grands gestes vastes et tremblotants, comme des battements d'ailes : ...
R. Rolland, Jean-Christophe,La Foire sur la place, 1908, p. 762. 1reattest. 1539 (Est.); dér. de bêler*, suff. -ement (-ment1*). − [bεlmã]. Durée mi-longue pour [ε] dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930; (durée longue également dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787). Homon. : bellement. − Fréq. abs. littér. : 91. |