| BÊLANT, ANTE, part. prés., adj. I.− Part. prés. de bêler*. II.− Emploi adj. A.− [S'applique à un animal] Qui bêle (cf. bêler I A) : 1. Le matin c'était Pascuali, notre laitier, qui sonnait le premier et qui attendait au milieu de ses chèvres bêlantes, amenant sa vache, Caroline, qu'on lui avait achetée pour moi...
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 114. − Proverbe. Bœuf saignant, mouton bêlant. ,,Il faut que le bœuf et le mouton rôtis ne soient guère cuits`` (Ac. 1835-1878). Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux. B.− Au fig., péj. [S'applique à une pers.] 1. Qui s'exprime avec des tremblements dans la voix, sur un ton plaintif ou d'une manière affectée de sensiblerie (cf. bêler I B et II) : 2. Comme il n'est guère de pauvre au pays de la résine, et qu'on a tôt fait de grouper, une fois dans la semaine, autour d'un harmonium, le troupeau bêlant des enfants de Marie, que restait-il à Noémi, sinon, selon l'usage des Landaises, de se divertir sans excès avec la nourriture?
Mauriac, Le Baiser au lépreux,1922, p. 211. 2. [P. allus. à l'instinct grégaire attribué au mouton] Conformiste, dépourvu de toute pensée originale ou de tout esprit d'initiative : 3. ... je savais l'auteur un homme distingué (de mœurs bizarres et de hardiesses que le troupeau bêlant des honnêtes gens appelle des vices) et écrivain habile.
Barbey d'Aurevilly, 1erMemorandum,1838, p. 19. − P. métaph. [Appliqué à un inanimé abstr.] :
4. ... à quelqu'un qui demandait quelque ouvrage où les écoliers pussent apprendre à lire couramment, et qui fût au-dessus de la morale bêlante, je répondis : « Prenez donc les Aventures de Télémaque. »
Alain, Propos,1929, p. 882. PRONONC. : [bεlɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 64. |