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BÉNIGNEMENT, adv.
Vieilli
A.− [Le plus souvent devant un verbe] D'une manière bénigne, avec bonté et douceur. Accueillir, promettre, parler, recevoir bénignement. Synon. défavorablement, malignement, méchamment :
1. Elle me promit ensuite bénignement de ne point faire connaître mes calomnies à ma grand'mère et de me garder le secret sur ces abominables lettres. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 118.
Rem. Attesté dans les dict. gén. à partir de Ac. 1798.
SYNT. S'excuser bénignement; avoir des yeux bénignement féminins (Aymé, Traveligne, 1941, p. 18).
B.− En partic. [En parlant de l'état de maladie ou du résultat d'une maladie] Être bénignement atteint :
2. La rougeole est si bien installée au pays, que tout le monde y passe. Titite en est sortie très vite et bénignement. G. Sand, Correspondance,t. 6, 1812-76, p. 350.
PRONONC. : [beniɳ(ə)mɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1175 « avec bienveillance » (Benoit, Ducs de Normandie, éd. Carin Fahlin, 10387 : Moct respondi benignement As diz de lor requerement). Dér. de l'a. fr. benigne adj. des 2 genres (bénin*); suff. -ment2*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.