| BÉGONIA, subst. masc. BOT. Plante dicotylédone, originaire de l'Amérique tropicale, que l'on cultive comme plante d'agrément pour ses feuilles élégantes et ses fleurs blanches, roses ou rouges : 1. ... une bordure de bégonia et de caladium entourait les massifs; les bégonias, à feuilles torses, tachées superbement de vert et de rouge; ...
Zola, La Curée,1872, p. 355. 2. Dans les massifs encadrés d'iris taillés en brosse, le géranium, le zinia, le bégonia distillaient en l'air le plus plat des aromes de la Champagne.
GiraudouxBella,1926, p. 54. − Arg. Cherrer dans les bégonias (Rob.); charrier dans les bégonias (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]). Exagérer. Être dans les bégonias. Avoir perdu conscience, être dans un état second (cf. A. Le Breton, Razzia sur la Chnouf, 1954, p. 89). Prononc. et Orth. : [begɔnja]. Guérin 1892 enregistre ,,bégonie s.f. ou bégonia s.m.`` (cf. Lar. 20e), Nouv. Lar. ill. ,,bégonia n.m. ou bégonie, ou bégone n.f.``. Étymol. et Hist. Av. 1706 begonia (Plum[ier] ic. 45 dans M. Adanson, Famille des plantes, Paris, Vincent, 1763, t. 2, p. 244). Mot créé par le botaniste Plumier (1646-1706) en l'honneur de Bégon, intendant général de St-Domingue (Haïti) au xviiies.; suff. lat. sc. -ia. Fréq. abs. littér. : 27. BBG. − Grimaud (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1968, p. 111. |