| BÂFREUR, subst. masc. Pop. Personne qui a pour habitude de manger gloutonnement et avec excès. C'est un grand bâfreur (Ac. 1835-1932, Besch. 1845, Lar. 19e) : Brillat-Savarin disait : « Ceux qui s'empiffrent ne sont pas des gastronomes. » Aujourd'hui, cette flèche n'atteindrait qu'une infinie minorité de bâfreurs, de goinfres et de boulimiques.
Combat, 19-20 janv. 1952, p. 3, col. 2. Rem. Rob. Suppl. 1970 signale que le fém. bâfreuse est peu usité. La différence d'emploi entre les 2 genres relève des mœurs plutôt que de la gramm.; il est vrai que la femme mange en gén. moins que l'homme. PRONONC. : [bɑfʀ
œ:ʀ], fém. [-ø:z]. ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Adj. 1571 bauffreur « glouton, vorace » (M. de La Porte, Epithetes, 151 vods Hug. : Dogue. Affamé ... bauffreur), seulement chez cet auteur.
B.− Subst. 1611 bauffreur (Cotgr.); 1740 bâfreur (Ac.), qualifié de ,,bas`` dep. Ac. 1835.
Dér. de bâfrer*; suff. -eur2*. |