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ARÉNEUX, EUSE, adj.
Littér., poét. Sablonneux. Sol, terrain aréneux :
1. ..., ô silence de l'ombre Qui n'entends que la voix de mes vers, et les cris De la rive aréneuse où se brise Thétis. Chénier, L'Amérique,Conquête de l'Amérique, 1794, p. 105.
2. La plage aréneuse me fournit une vaste page de soleil où tracer les pattes de mouches de mes mémoires, avec l'ombre d'une plume d'oiseau. A. Arnoux, Royaume des ombres,1954, p. 7.
Rem. En bot., le terme est synon. (rare) de arénicole. Arbres aréneux, plantes aréneuses (cf. Code forestier, art. 218 ds Plais.-Caill. 1958).
PRONONC. − Dernière transcription ds DG : à-ré-neú, fém. neúz'.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2emoitié xiiies. arenous « sablonneux » (Prestre Jehan, ap. Delb., Matér. ds Gdf. Compl. : Encontre la mer arenouse, a une maniere de gens ki ont les pies reons ausi coume kamel); 1532 areneux (Rabelais, Pantagruel, V, 22 ds Littré); 1718 ,,n'a guère d'usage qu'en poésie`` (Ac.); 2. 1810 « qui pousse dans le sable » (Décret du 14 déc. 1810, art. 6 ds Littré : Épines maritimes, pins, sapins, mélèzes et autres plantes aréneuses conservatrices des dunes). Empr. au lat. (h)arenosus, attesté au sens 1 dep. Caton (Agr. 34, 2 ds TLL s.v. harenosus, 2532, 49); sens 2 à rapprocher du sens lat. tardif (domus) arenosa « (maison) bâtie sur le sable » (cf. St Hilaire, Psal., 68, 3 ds Blaise).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Mots rares 1965. − Plais.-Caill. 1958.